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JUIN 2021 – L’ère de l’Air
19 mai 2021
JUIN 2021 – L’ère de l’Air
19 mai 2021

RÉPONSE ÉMOTIONNELLE ET RÉPONSE COMPASSIONNELLE

Quand nous observons une situation, nous avons toujours le choix de la façon dont nous allons y répondre.
Parmi les différentes possibilités, on peut distinguer au moins deux types de réponses : la réponse émotionnelle et la réponse compassionnelle.

Dans la vision de la méthode Corps-Miroir, tout commence dans la conscience.
Le premier point est de reconnaître que vous avez le choix de la façon dont vous répondez à une situation.
Le second est de prendre la responsabilité de ce choix.
Et enfin, si la réponse que vous avez donnée a pour résultat quelque chose d’inconfortable en vous, vous pouvez décider de changer votre façon de répondre – tout en acceptant le fait que, jusque-là, vous avez fait de votre mieux avec la conscience que vous aviez.

Accepter n’est pas la même chose que cautionner, se résigner ou être d’accord : c’est reconnaître la réalité de ce qui est, pour pouvoir la transformer plus facilement.

 

LA RÉPONSE ÉMOTIONNELLE

On parle de réponse émotionnelle lorsque votre réaction est principalement guidée par les émotions qui se mettent en mouvement dans l’instant.

Quand c’est de la joie qui vous traverse, cette réponse est généralement confortable et agréable.
Quand ce sont des émotions comme la colère, la peur, la tristesse – ou un mélange des trois – la sensation est souvent plus difficile à vivre.

Par exemple, vous observez une situation avec laquelle vous n’êtes pas d’accord, ou que vous avez de la difficulté à accepter. Vous pouvez alors répondre à cette situation avec de la colère, de la peur, de la tristesse.

Dans ce cas, des émotions désagréables se mettent en mouvement en vous. Le mieux – même si ce n’est pas toujours facile – est de vous permettre de les ressentir, de les laisser circuler, et de les exprimer de façon adéquate dans le contexte de la situation, plutôt que de les refouler. Vous pouvez ensuite vous sentir bien du simple fait de les avoir ressenties et exprimées, comme si quelque chose en vous avait été “mis à jour”.

Dans la mesure du possible, il est préférable de laisser l’intensité émotionnelle diminuer avant de prendre une décision importante, parce que le filtre émotionnel est souvent peu compatible avec le discernement.

Sur la carte de la conscience utilisée dans la méthode Corps-Miroir, ce type de réponse :

  • sollicite surtout des aspects de votre conscience associés au chakra orange, en lien avec votre bonne volonté à ressentir vos émotions et à entendre ce que votre corps vous communique ;

  • peut aussi impliquer le chakra bleu, à la base de la gorge, relié à l’expression de ce que vous ressentez.

La réponse émotionnelle est ok. Elle n’est ni “moins bien” ni “moins évoluée” qu’une autre : elle fait partie de l’expérience humaine, et elle vous donne des informations sur ce que vous vivez intérieurement.

 

LA RÉPONSE COMPASSIONNELLE

La réponse compassionnelle est d’une autre nature.

Au lieu de laisser la réaction émotionnelle prendre toute la place, vous choisissez de vous centrer davantage sur le cœur et sur la qualité de la relation avec ce que vous observez : la situation, les personnes impliquées, et vous-même.

Les émotions peuvent toujours être présentes, mais elles ne dirigent plus la réponse. C’est comme si elles passaient à l’arrière-plan, pendant que l’avant-plan est occupé par la compassion : une attitude d’ouverture, de compréhension et de bienveillance.

Répondre compassionnellement, c’est par exemple :

  • reconnaître que vous trouvez une situation difficile à vivre, sans vous laisser engloutir par la colère ou la peur ;

  • rester conscient que chaque personne fait de son mieux avec sa propre histoire et sa propre conscience ;

  • garder le désir sincère que chacun soit bien, y compris vous.

Il ne s’agit pas d’être indifférent ou “froid”. La compassion n’est pas une absence de sensibilité, mais une sensibilité stabilisée dans le cœur.

Sur la carte des chakras de la méthode Corps-Miroir, cette façon de répondre sollicite davantage la partie de votre conscience associée au chakra du cœur (chakra vert), en lien avec :

  • vos relations proches,

  • votre perception de l’amour,

  • et le sentiment d’être ensemble dans le même espace, relié à l’autre plutôt que séparé et opposé.

En toile de fond, la conscience de l’unité – associée au chakra violet, au sommet de la tête – peut aussi soutenir la réponse compassionnelle : la perception que, d’une certaine façon, vous et la situation que vous observez faites partie du même ensemble.

 

CONFUSION ENTRE COMPASSION ET INSENSIBILITÉ

Choisir de répondre autrement qu’émotionnellement ne veut pas dire être insensible, ni minimiser ce qui se passe.

On pourrait croire que si une personne ne “réagit” pas fortement, c’est qu’elle ne se sent pas touchée ou qu’elle ne comprend pas ce qui se passe. En réalité, elle peut :

  • ressentir profondément,

  • tout en restant centrée dans le cœur,

  • et choisir de répondre à partir de la compassion plutôt que de la réaction émotionnelle.

De même, “pleurer avec quelqu’un” peut être une belle expression de solidarité, mais ce n’est pas toujours de la compassion. Parfois, c’est surtout une résonance émotionnelle : vous activez votre propre émotion en résonance avec l’émotion de l’autre. La compassion, elle, garde une dimension de stabilité intérieure, qui permet d’être présent, ouvert et disponible, sans se perdre dans ce que l’autre vit.

 

DEUX RÉPONSES POSSIBLES… ET LA MÊME LIBERTÉ DE CHOISIR

La réponse émotionnelle comme la réponse compassionnelle sont deux possibilités qui coexistent en vous.

Vous pouvez :

  • d’abord répondre émotionnellement, puis, après avoir laissé les émotions circuler, choisir de revenir à une posture plus compassionnelle ;

  • ou décider, dès le départ, d’observer la situation depuis le cœur, en laissant la compassion guider votre réponse.

Ce choix de la façon dont vous répondez à ce que vous observez fait partie de votre pouvoir de créer votre réalité.

La prochaine fois que vous observerez une situation, vous pourrez simplement remarquer :

Suis-je en train de répondre émotionnellement, compassionnellement, ou un peu des deux ?” »

Et si, après coup, vous réalisez que la réponse que vous avez choisie ne vous convient pas, vous pouvez décider de faire autrement la prochaine fois – sans culpabilité, simplement avec la conscience que vous êtes en train d’apprendre à utiliser différemment votre propre carte intérieure.

© Tous droits réservés - Jérôme Gadeyne – décembre 2025

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